Termineur en habillage horloger

Introduction 

Le termineur en habillage horloger reçoit les différentes pièces de montre une fois usinées. Son travail consiste à préparer et soumettre ces pièces à un ensemble d’opérations de terminaison afin de leur donner leur aspect esthétique final. Il effectue ces tâches manuellement à l’aide d’outils spécifiques ou avec des machines à commande numérique qu’il apprend à régler et utiliser. 

Description 

Le travail de terminaison sur les pièces d’horlogerie est une activité essentielle dans le processus de production. L’aspect esthétique des montres est en effet une composante fondamentale de leur attractivité. Pour cette raison, les Maisons horlogères ont depuis longtemps mis au point des techniques de finition qui embellissent considérablement l’habillage des garde-temps. Ces techniques entrent en amont dans les processus de production dans la mesure où les composants d’une montre ne sont jamais intégrés bruts d’usinage. Comme ils présentent immanquablement des rayures, des éclats ou bavures, des arêtes vives ou des aspérités après usinage, ils doivent nécessairement être repris par un professionnel chargé de remédier à ces imperfections en travaillant sur leur état de surface. Le but est de parvenir à une terminaison irréprochable d’un boîtier, d’un cadran, d’un bracelet avant montage final non seulement pour des questions esthétiques mais également pour leur assurer une fonctionnalité irréprochable. 

Parmi les techniques utilisées dans les opérations de terminaison, le polissage occupe une place centrale. Par polissage, il faut comprendre le processus de lissage et de brillance d’une surface pour lui donner un aspect réfléchissant. L’objectif est ainsi d’améliorer l’attrait esthétique de la montre et sa durabilité. Il existe toutefois un grand nombre de différentes techniques qui ont leurs particularités mais qui concourent toutes à donner aux surfaces visibles comme invisibles de ces composants un aspect attractif. Parmi les différentes techniques, on peut nommer, outre le polissage, le sablage, le perlage, l’anglage, le cerclage, le soleillage, le satinage, le colimaçonage ou encore le microbillage. Certaines pièces comme les boîtiers et les bracelets de montre alternent souvent plusieurs types de terminaison dont la combinaison renforce l’originalité. 

La tâche du termineur en habillage horloger consiste à pratiquer des opérations de préparation des pièces qui sortent d’usinage et qui sont destinées à un traitement de surface ou thermique, ou encore à une décoration. Pour ce faire, il doit meuler les pièces pour en éliminer les irrégularités et retirer l’excès de métal comme les bavures. Les défauts d’usinage peuvent être corrigés à l’aide d’une pâte abrasive ou d’un jet de sable. Il s’agit finalement d’adoucir la surface et de la brosser pour éliminer les poussières. Le termineur en habillage peut également être amené à effectuer des opérations manuelles et des usinages machine en micromécanique (perçage, fraisage, tournage) afin de fabriquer des posages, de l’outillage ou de petites pièces entrant dans l’habillage de la montre.  

La finition de surface des composants revient ensuite à leur donner l’aspect esthétique voulu en ultime phase de production en utilisant les différentes techniques de terminaison comme le polissage (rendre brillant) ou le satinage (rendre mat). Pour ces opérations, le termineur en habillage horloger travaille manuellement sur des machines conventionnelles de type tour de polissage dans des ateliers dédiés. Étant donné la mécanisation de plus en plus poussée de la production horlogère, nombre d’opérations de finition des composants horlogers peuvent désormais être réalisées en machine. Le termineur en habillage horloger devra ainsi se familiariser avec les machines à commande numérique qu’il aura à régler et utiliser pour la terminaison de certaines séries de pièces. En étape finale, il contrôle les pièces à l’aide d’outils de mesure et les conditionne pour le montage. 

Formation 

La formation de termineur en habillage horloger s’acquiert par un apprentissage de trois ans en entreprise avec formation pratique (4 jours/semaine) et théorique (1 jour/semaine) à l’école professionnelle avec cours interentreprises (30 jours sur 3 ans). Au terme des deux premières années, les apprentis ont le choix entre deux options : l’option « haute horlogerie », où ils approfondissent les techniques acquises sur des pièces complexes et à haute valeur ajoutée (serties ou en métal précieux), et la seconde option spécifique, qui concerne le domaine « commande numérique », permettant d’acquérir des compétences dans le réglage de machines CNC de terminaison et de collaborer activement avec le programmeur afin d’atteindre les objectifs recherchés. Au terme de sa formation, le termineur en habillage horloger est au bénéfice d’un certificat fédéral de capacité (CFC) qu’il peut compléter par un diplôme fédéral de dirigeant de production industrielle, voire ensuite par un Bachelor of Science HES en génie mécanique, en design industriel, ingénierie, microtechnique ou système industriel (3 ans à plein temps / 4 ans en emploi). 

Carrières et opportunités

Les termineurs en habillage horloger exercent principalement leurs activités dans les ateliers de production d’entreprises horlogères. Installés à un établi et équipés de moyens de protection de l’ouïe et des yeux, ils procèdent à des finitions manuelles qui exigent un savoir-faire particulier. Leur tâche minutieuse contribue à valoriser la qualité et l’aspect esthétique des composants d’habillage. En ce sens, ils constituent un maillon indispensable d’une chaîne de professionnels composée de micromécaniciens, d’horlogers, de techniciens et d’ingénieurs. 

 Les innovations de la branche, notamment en ce qui concerne l’apparition de nouveaux matériaux et de nouvelles technologies de production, ne sont pas sans conséquences sur le métier de termineur en habillage horloger. Si l’automatisation d’opérations de terminaison est rendue impossible sur certaines pièces d’une grande complexité, il ne fait pas de doute que les performances des machines-outils utilisées dans le secteur horloger sont de plus en plus pointues, notamment dans les opérations de finition. Comme ces machines représentent néanmoins un investissement lourd et difficile à rentabiliser par rapport au travail manuel, une automatisation complète des ateliers n’est pour l’instant pas envisageable. En ce sens, les capacités de conduire des opérations sur machine CNC se révèlent certes indispensables, en sachant toutefois que les interventions manuelles sur des pièces à haute valeur ajoutée resteront réalisées à la main par des termineurs en habillage horloger CFC. 

Q&A

Quelles sont les responsabilités d’un termineur en habillage horloger ? 

Il en va de la responsabilité d’un termineur en habillage horloger d’exécuter les opérations de finition sur ces composants horlogers avec toute la minutie voulue. Comme tout défaut est visible à l’œil nu, il n’a pas droit à l’erreur. Toute pièce qui n’a pas le niveau de qualité exigé doit être reprise, voire écartée. 

 

Quelles compétences sont nécessaires pour devenir termineur en habillage horloger ? 

Le termineur en habillage horloger doit faire preuve d’un intérêt certain pour le travail des métaux. On lui demandera une bonne dextérité manuelle et une aptitude aux tâches pratiques et techniques. Il devra surtout démontrer ses capacités dans le travail de précision. 

 

Quelles sont les opportunités d’emploi pour un termineur en habillage horloger ?  

Les activités de terminaison sur habillage sont indispensables à l’horlogerie. Toutes les manufactures comme les sous-traitant actifs dans la production de ces composants ont donc des ateliers dédiés où l’embauche est constante. Les opportunités de poursuivre une carrière avec un diplôme fédéral en gestion de production réalisé en entreprise sont également intéressantes.