Le quantième perpétuel est sans doute l’une des complications horlogères les plus complexes qui soient, souvent comparé à un ordinateur mécanique. Les horlogers ont en effet imaginé et développé un système qui assimile et reproduit les aléas du calendrier, reconnaissant automatiquement les mois de 28, 30 ou 31 jours, années bissextiles comprises, jusqu’en 2100.
L’année solaire – appelée aussi « année tropique » – correspond au temps qu’il faut à la Terre pour réaliser un tour complet de son orbite autour du Soleil. Cette révolution dure exactement 365 jours, 5 heures, 48 minutes, 45 secondes, soit 365,2421875 jours. Or, l’année civile, introduite par Jules César dans son calendrier julien en 46 avant J.-C., est de 365 jours.
Afin de compenser la différence entre l’année solaire et l’année civile, et ainsi éviter un décalage progressif avec les saisons, on décréta un jour supplémentaire tous les quatre ans (correspondant à 4 x 0,2421875 jour) – les années bissextiles.
Suivre automatiquement les circonvolutions du calendrier actuel, avec des mois à 28, 30 et 31 jours, ainsi que des années de 366 jours tous les quatre ans, s’est longtemps révélé mission impossible pour les horlogers. La solution est finalement venue d’un composant appelé « came ». Disque de commande métallique au rayon inégal, la came est un organe servant à transmettre des informations ou transformer un mouvement. Dans le cas du quantième perpétuel, il existe ainsi deux types de mécanisme : la came de 48 et la came de 12.