Une montre à répétition à minutes est dotée d’un mécanisme de sonnerie qui indique, chaque fois qu’on le souhaite, l’heure exacte. Le terme « répétition » renvoie au fait qu’il est justement possible d’actionner le dispositif autant de fois que souhaité. Il s’oppose à la notion de « sonnerie au passage », laquelle se déclenche automatiquement au passage des heures.
Dans une répétition à minutes, deux marteaux viennent frapper sur deux timbres différents, indiquant de manière sonore d’abord les heures par des notes graves, ensuite les quarts par une double note aiguë et grave, enfin les minutes par des notes aiguës. Bien que très complexe et très délicate à mettre au point, cette complication est la plus répandue de toutes les sonneries à répétition. En fonction de la précision de l’information que la montre est capable de restituer, on classe cette complication en diverses catégories : la répétition à quarts, à 10 minutes, à demi-quarts, à 5 minutes et, la plus précise, la répétition à minutes.
Le mécanisme de répétition comprend un poussoir ou un verrou d’armage (appelé aussi « targette »), un barillet et un système de régulation. Ce dispositif est en général indépendant du mécanisme de la montre. En appuyant sur le poussoir ou en faisant coulisser le verrou sur la carrure, une crémaillère – levier se terminant par une denture en arc de cercle – va venir armer le ressort du barillet de sonnerie, lequel sera prêt à l’emploi. Un système nommé « tout ou rien » empêche le déclenchement tant que l’armage n’est pas complet, de manière à ce que la montre ne sonne pas une heure fantaisiste. Une fois libérée, l’énergie se transmet ensuite par l’intermédiaire de roues et est régulée soit par une ancre, soit par un volant d’inertie, de manière à garder un rythme de sonnerie constant.