Description
Si l’horlogerie suisse a réussi à maintenir son statut de troisième industrie suisse d’exportation qui emploie quelque 65'000 personnes (recensement 2023) avec un avantage concurrentiel inégalé dans le secteur de la montre mécanique, cela tient à ses capacités d’innovation et à son outil de production de pointe. A une époque où l’heure n’est de loin plus du domaine de compétences des seuls horlogers, la grande force des Maisons de la branche est d’avoir réussi à faire de la montre mécanique un objet de sciences et de créativité, un symbole de savoir-faire et de tradition. Et dans ce contexte, le « fait main » est un concept qui revêt une importance cruciale, même si, en amont, l’industrie repose sur des chaînes de production hautement automatisées et des centres d’usinage high-tech. En d’autres termes, grâce une très grande réactivité, l’horlogerie reste un fleuron industriel suisse qui s’appuie sur des compétences solides, un très haut niveau de savoir-faire, une précision extrême et une finition hors du commun. Au centre de ce dispositif : les horlogers de production qui contribuent activement à la renommée des produits horlogers helvétiques.
L’horloger de production doit être à même de réaliser son propre outillage nécessaire à l’assemblage des composants du mouvements et de l’habillage horloger, sa tâche principale. Il doit également être capable de différencier les divers matériaux utilisés en horlogerie et d’effectuer des traitements thermiques après usinage des composants. C’est donc dans l’assemblage des mouvements électroniques et mécaniques simples ou à petite complication, y compris de mouvements chronographes, que l’horloger de production est essentiellement actif. Vérification et nettoyage des composants, analyse des documents techniques, lubrification, conditionnement sont autant d’étapes préalable à ce processus qui se répète ensuite pour les composants de l’habillage.