FHH | Jean-Antoine Lépine : Maître Horloger

Jean-Antoine Lépine

Personnages célèbres

À part ses travaux sur les mécanismes à complications astronomiques, Jean-Antoine Lépine est surtout connu par l’invention du calibre portant son nom et qui se retrouve aujourd’hui dans toutes les montres mécaniques.

Jean-Antoine Lépine est un horloger français né à Challex, dans le pays de Gex, en 1720. Son goût pour la mécanique l’oriente très tôt vers les métiers de l’horlogerie, qu’il apprend sous la direction du fabricant de montres Decrose, basé à Saconnex, non loin de Genève. Mais Jean-Antoine Lépine voit plus grand. Il rejoint donc Paris à l’âge de 24 ans, où il fait la connaissance de l’horloger du roi André-Charles Caron, dont il épouse la fille en 1756, elle-même sœur de Beaumarchais. Dès cette date, Jean-Antoine Lépine devient associé de son beau-père et ce, jusqu’en 1769. Durant cette quinzaine d’années, Jean-Antoine Lépine dispose du soutien et des moyens financiers nécessaires pour donner libre cours à son génie horloger. Au bénéfice d’une notoriété de plus en plus grande, il est ainsi amené à présenter ses travaux au roi Louis XV, dont une montre astronomique à équation du temps et quantième perpétuel. Ce chef-d’œuvre le fait entrer dans les grâces du souverain, qui le nomme horloger du roi. Un statut qu’il conservera sous Louis XVI, qu’il saura préserver sous Napoléon et qui s’est traduit par la réalisation de plus d’une vingtaine de pendules et d’horloges à leur intention. Vers 1770, Jean-Antoine Lépine devient encore directeur technique des ateliers de Voltaire avant qu’il ne cède sa propre affaire à son gendre en 1783.

À part ses travaux sur les mécanismes à complications astronomiques, c’est surtout son invention du calibre portant son nom qui est passée à la postérité. Ce calibre se caractérise par la suppression du système fusée-chaîne et par le remplacement de la platine supérieure avec ses piliers par des ponts indépendants servant à maintenir les composants mobiles. Cette nouvelle configuration, qui inclut l’emploi progressif d’un échappement à cylindre, autorise également le positionnement du balancier à côté du train de rouages et non plus au-dessus. Au final, le calibre Lépine permet de réduire considérablement l’épaisseur des montres. Il va d’ailleurs très vite se généraliser. Vers la fin de sa vie, Jean-Antoine Lépine revendiquera également l’invention de l’échappement à virgule, invention disputée par son beau-frère Beaumarchais et par l’horloger du roi Jean-André Lepaute.

~ 1770

Invention du calibre Lépine, qui permet de réduire l’épaisseur des montres. La conception de ce calibre, rapidement adopté, se retrouve aujourd’hui dans toutes les montres mécaniques.

~1780

Perfectionnement de l’échappement à virgule de Jean-André Lepaute.