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Jour - Date

Complications

Thématique Complication

La complication jour-date, appelée aussi « day-date » en anglais, indique le jour de la semaine et la date. C’est Rolex qui, la première, développe un modèle offrant non seulement la date, mais également le jour à saut instantané, affiché en toutes lettres dans un guichet en arc de cercle à 12 h.

 

Définition

De la famille des quantièmes, la complication jour-date, ou « day-date », propose, en plus de la date, l’affichage sur le cadran du jour de la semaine, en toutes lettres ou en abrégé.

Description technique

Interprétation particulière de la famille des montres à quantième, la complication jour-date, appelé aussi « day-date » en anglais, indique le jour de la semaine et la date. Si l’affichage se fait la plupart du temps à l’aide de guichets, certains modèles optent pour des sous-cadrans à aiguilles, parfois rétrogrades. Sur le plan mécanique, les différentes indications sont mues par des étoiles : celle des jours possède 7 dents ; celle des quantièmes, 31. En prise avec la roue des heures, ces étoiles n’effectuent qu’un pas en 24 heures, grâce à une roue intercalaire qui divise leur progression par deux.

Il n’existe pas de jour-date perpétuel, même sur un quantième complet. Cela signifie que si les jours de la semaine ne nécessitent aucune correction, la date, qui comptabilise 31 positions, devra quant à elle être ajustée manuellement cinq fois par an : fin février, fin avril, fin juin, fin septembre et fin novembre. Les deux indications se déplaçant journellement et en même temps, la complication nécessite une gestion de l’énergie particulièrement rigoureuse.

Breitling - Premier-automatique-day-date -2019

Premier-automatique-day-date -2019

Selon le degré de finitions, ces mécanismes d’affichage peuvent être soit traînants, soit semi-instantanés, soit encore instantanés. En prise avec la roue des heures, le dispositif traînant mettra environ deux heures pour passer d’une indication à l’autre. La solution semi-instantanée fait intervenir un sautoir (ressort venant appuyer entre deux dents), lequel se soulève au passage d’un doigt ou d’une goupille, avant de repositionner rapidement l’affichage sur l’indication suivante. Enfin, la troisième solution, la plus sophistiquée, prévoit un mécanisme d’armage, lequel libère instantanément son énergie à minuit.

Historique

Les fonctions calendaires sont apparues très tôt dans l’histoire horlogère, y compris sur l’horlogerie de petit volume : certaines montres du xviie siècle, comme celles réalisées par Marc Girard à Blois ou Nourrisson à Lyon, comportaient déjà la date, les jours de la semaine et les phases de la Lune.

Au tournant du xxe siècle, des fabricants comme Alfred Lugrin dans la vallée de Joux, la future Lémania, ou Ditisheim & Cie à La Chaux-de-Fonds, sans oublier les marques Volta, Vulcain et bien d’autres entament l’industrialisation de chronographes calendriers. En 1937, Patek Philippe crée le premier chronographe-bracelet calendrier avec jour, date, mois et phases de la Lune. En 1945, Rolex lance la Datejust, première montre-bracelet étanche à remontage automatique et quantième par guichet à 3 h, dont la lisibilité est améliorée en 1953 par une loupe surnommée « Cyclope ». 

Oyster Perpetual Day-Date 40

Oyster Perpetual Day-Date 40

C’est également Rolex qui, la première, développe un modèle offrant non seulement la date, mais également le jour à saut instantané, affiché en toutes lettres dans un guichet en arc de cercle à 12 h. Baptisé « Day-Date », il est présenté en 1956 et proposé en 26 langues. Preuve de la grande utilité de cette complication, cette pièce fait aujourd’hui encore partie du catalogue de la marque. Depuis, de nombreuses Maisons ont lancé des jour-date, de la montre de luxe, comme la Blancpain Villeret Jour Date, à la montre grand public comme la Swatch New Gent.