Carrera : depuis 1963, ce nom résonne avec puissance dans le monde horloger au gré d’une saga de montres qui arborent de multiples visages sans jamais perdre leur identité. Pilier de la marque depuis la première génération jusqu’aux modèles connectés des années 2010, la Carrera est née du souhait de Jack Heuer de créer un chronographe spécialement destiné à répondre aux besoins spécifiques des pilotes de course. Dans la mise au point de ce garde-temps aussi lisible que résistant aux chocs, l’inspiration esthétique est puisée du côté de l’œuvre architecturale d’Oscar Niemeyer, dans les lignes sensuelles du mobilier d’Eero Saarinen ou dans la clarté graphique du pop art. En cela, la Carrera s’ancre pleinement dans son époque. Pour le choix du nom, Jack Heuer a la brillante idée de l’emprunter à la course mythique ayant eu lieu au Mexique dans les années 1950 et considérée comme l’une des plus exigeantes au monde : la Carrera Panamericana. La toute première montre Carrera de 1963 se distingue par ses lignes pures et son extrême lisibilité. Le boîtier rond est sculpté dans l’acier. Du cadran métallisé se détachent deux compteurs tandis que l’échelle des secondes souligne le rehaut intérieur. En coulisse, le temps est cadencé par un mouvement mécanique à remontage manuel. En 1965, la Carrera opère déjà une légère mue côté cadran en dévoilant le fameux cadran panda noir et blanc avant de passer à la vitesse supérieure, dès 1969, en accueillant le tout premier mouvement de chronographe à remontage automatique, le célèbre calibre 11. Une première qui séduira bon nombre de pilotes d’exception tels Jacky Ickx, Clay Regazzoni ou Jody Scheckter dans les années 1970-1980 puis des grands noms de la formule 1 comme Lewis Hamilton, Alain Prost ou Kimi Räikkönen, entre autres. Restée en berne à la suite des profondes mutations engendrées par la crise du quartz, la collection fait son retour en 1996 avec le chronographe TAG Heuer Carrera. De multiples déclinaisons techniques et esthétiques viendront émailler la décennie suivante. Parmi les plus marquantes, on notera le premier chronographe mécanique offrant une précision au 1/100 de seconde dévoilé en 2005. En 2010, la Carrera accueille le fameux calibre 1887, chronographe conçu et assemblé en interne. En 2012, TAG Heuer lance le modèle Carrera Mikrogirder, un chronographe équipé d’un échappement linéaire. Son aiguille centrale effectue 20 rotations par seconde et sa précision est assurée jusqu’au 5/10 000 de seconde. Trois ans plus tard, la Carrera opère à nouveau sa mue avec le chronographe TAG Heuer Carrera – Heuer 01. Nouveau boîtier, nouvelle architecture, nouveau design, nouveau calibre… Mais la saga est encore loin d’être terminée. En 2016, la Carrera fait à nouveau sensation avec le modèle Heuer-02T, chronographe automatique tourbillon certifié COSC proposé en-dessous de 15'000 francs. Le mouvement chronographe Heuer 02 va d’ailleurs se généraliser au sein de la collection, mouvement conservé en 2020 lorsque TAG Heuer revisite la gamme Carrera à l’occasion de son 160ème anniversaire. Pour l’occasion, la Maison présente un modèle sport de 44 mm et un deuxième d’inspiration vintage en 42 mm. Nouvelle révolution l’année suivante : la Carrera, qui vient de nouer un partenariat avec Porsche, propose une gamme à trois aiguilles sans mécanisme de chronographe qui avait jusque-là ponctué son évolution sur plus d’un demi-siècle. Mais pour bien montrer que l’innovation reste au cœur de la collection, TAG Heure dévoilait la Carra Plasma Tourbillon Nanograph en 2022, une montre ornée de diamants de laboratoire avec mouvement certifié COSC doté d’une spiral en carbone, une exclusivité TAG Heuer. Toujours très en phase avec son époque, la Carrera a aussi été la montre choisie par la marque pour entrer sur le marché des montres connectées.

• Chronographe créé en 1963 pour les pilotes de course automobile