C’est en hommage à la pièce historique que Breguet lance la collection Reine de Naples en 2002.
Année de présentation
2002
Fonctions
Heures, minutes
Mouvement
Mécanique à remontage automatique
Particularités
Boîtier de forme ovoïde en or rose, cadran en nacre, bracelet en or rose serti de diamants
Née en 2002, la collection Reine de Naples se prévaut de nobles origines puisqu’elle est la descendante d’une pièce unique commandée à Abraham-Louis Breguet en 1810 par Caroline Murat et considérée comme la toute première montre-bracelet de l’histoire. Le modèle d’origine ayant disparu en 1855, Breguet s’est attaché aux descriptions soigneusement consignées dans ses anciens registres pour dessiner cette collection féminine emblématique. Ces derniers attestent que le 8 juin 1810 la reine de Naples, Caroline Murat, passa commande d’« une montre pour bracelet à répétition dont on lui fait le prix de 5 000 francs ». Au cœur du boîtier de cette montre connue dans les registres sous le numéro 2639 prend place un mouvement doté d’un échappement à ancre dit « échappement libre ». La référence 2639 est également assortie d’un thermomètre.
Le 21 décembre 1812, la pièce est achevée et livrée à sa propriétaire. Les registres la définissent ainsi : « une montre à répétition très plate N° 2639, cadran d’argent, chiffres arabes, à thermomètre et avance-retard hors du cadran, ladite montre s’ajustant dans un bracelet en cheveux garnis d’or, à la volonté, clé simple d’or, un autre bracelet garni d’or également, dans un étui de maroquin rouge ». Une mention supplémentaire, en août 1855, précise que la montre possède une boîte en or guilloché et un « grand anneau d’or brisé ».
C’est en hommage à cette pièce historique que Breguet lance la collection Reine de Naples en 2002. Son esthétique est en de nombreux points conforme à ce que laissent imaginer les archives. La forme de son boîtier en or blanc est ovoïde tandis que l’heure et la minute sont affichées dans un sous-cadran par l’entremise d’aiguilles en acier bleui à « pomme évidée ». La lunette et le rehaut sont sertis de diamants. Côté mécanique, Breguet assure la cadence avec un mouvement mécanique à remontage automatique.
La Reine de Naples a depuis été déclinée en de multiples variations, tant esthétiques que techniques, confirmant le succès de ses lignes courbes. Côté cadran, la montre se pare tour à tour de nacre finement guillochée, de coquillage naturel travaillé en camée, de sertissages de diamants et autres pierres précieuses de couleur. Le boîtier en or rose ou en or blanc, souvent serti de diamants, se présente en taille maxi – 43,75 x 35,50 mm – ou en version mini – 33 x 24,95 mm. Sa forme particulière permet également de jouer avec les chiffres arabes ou romains, de les étirer ou de les rétrécir à l’envi. Autres signes distinctifs : la petite couronne située à 4 h et l’attache boule à 6 h, reliant la boîte au bracelet en satin ou tressé d’or, en référence au bracelet en cheveux garnis de fils d’or décrit dans les archives de Breguet. D’un point de vue technique, la Reine de Naples accueille nombre de complications horlogères telles les phases de la Lune avec indication jour/nuit ou la sonnerie – notamment la sonnerie au passage qui retentit trois fois toutes les heures.
En termes de complication, pour la Saint-Valentin 2021, Breguet présentait la Reine de Naples Cœur 9825 dotée d’un nouveau mécanisme ingénieux. Celui-ci modifie la forme de cœur de l’aiguille des minutes, décentrée à 6 h, selon sa position sur le cadran ovoïde. Les courbes s’étendent lorsque l’aiguille parcourt la moitié supérieure du cadran et se resserrent sur la partie inférieure, comme un cœur qui bat. Pour ne pas perturber cette chorégraphie particulière, les heures s’affichent par disque sur un guichet positionné au centre du cadran en saphir laqué blanc.
Key Characteristics
- Collection lancée en 2002 et inspirée par la toute première montre-bracelet créée en 1810 pour Caroline Murat, reine de Naples
- Boîtier en or de forme ovoïde